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Conférence «Les couleurs de la mélancolie dans la peinture neuchâteloise (1820-1940): de Léopold Robert à François Barraud» par Alberto de Andrés

Conférence «Les couleurs de la mélancolie dans la peinture neuchâteloise (1820-1940): de Léopold Robert à François Barraud» par Alberto de Andrés, commissaire d’expositions indépendant et professeur d’histoire de l’art à l’Ecole supérieure d’arts appliqués à Vevey.

L’exposition “ Les couleurs de la mélancolie dans la peinture neuchâteloise (1820–1940), de Léopold Robert à François Barraud ”, est le fruit d'une collaboration entre le Seedamm Kulturzentrum de Pfäffikon (SZ) et le MahN. Elle montre un regard extérieur sur la peinture neuchâteloise du 19e siècle.

Léopold Robert, Jeune fille de Sorrente avec un tambourin, 1824 (Huile sur toile 89 x 74 cm)

Léopold Robert, Jeune fille de Sorrente avec un tambourin, 1824 (Huile sur toile 89 x 74 cm)

Alberto de Andrés, commissaire de l’exposition et directeur du projet, est historien d'art. Pour cette exposition, il a sélectionné 148 œuvres, privilégiant le choix de cinq artistes d’envergure (Léopold Robert, Maximilien de Meuron, Charles-Edouard DuBois, Gustave Jeanneret et François Barraud) complété par un panorama de la production artistique de notre canton de 1820 à 1940 où figurent les Robert, les Girardet, Auguste Bachelin, Edmond de Pury, Charles L’Eplattenier, Jean-Bloé Niestlé, Jeanne Lombard et bien d’autres.

Charles Humbert, Reflet (Autoportrait au miroir), 1917, Huile sur toile 70 x 60 cm

Charles Humbert, Reflet (Autoportrait au miroir), 1917, Huile sur toile 70 x 60 cm

L’école de peinture neuchâteloise se caractérise par une exploration particulièrement intense et devancière du thème de la mélancolie à partir de l’œuvre innovatrice de Léopold Robert (1794–1835). Son dernier chef-d’œuvre, profondément mélancolique, “ Le Départ des pêcheurs de l’Adriatique pour la pêche au long cours ”, réalisé juste avant son suicide, est probablement la peinture la plus importante et intéressante de l’art suisse de la première moitié du 19e siècle. Maximilien de Meuron (1785–1868), paysagiste dont le “Grand Eiger vu de la Wengern Alp” (1823) a fondé la tradition de la peinture alpestre suisse ; Charles-Edouard DuBois (1847–1885), paysagiste, a été en phase avec l’avant-garde de la peinture de plein air française ; Gustave Jeanneret (1847–1927), était adepte d’un art naturaliste et patriotique, nostalgique vis-à-vis d’un monde rural en mutation ; François Barraud (1899–1934), représentant de la nouvelle objectivité, peignait des tableaux silencieux, comme hors du temps.

En regard de ces cinq artistes marquants de l’école neuchâteloise, l’exposition propose une sélection représentative d’œuvres produites par nombre d’artistes extrêmement intéressants.

Charles-Edouard DuBois, Vue du Cap Martin, Menton, 1881-82 Huile sur toile 41,5 x 57 cm

Charles-Edouard DuBois, Vue du Cap Martin, Menton, 1881-82 Huile sur toile 41,5 x 57 cm

François Barraud, L'atelier, 1928, Huile sur toile 56,5 x 58,5 cm

François Barraud, L'atelier, 1928, Huile sur toile 56,5 x 58,5 cm